Quest of the Little Mermaid
Aéroport de
Copenhague, dimanche matin, 7h15.
Heure de New
York et heure interne : 1h15.
Brume. Taxi jusqu’à
l’hôtel. Pas de check-in possible,
pas même la possibilité de laisser ses bagages.
Soleil. Bagages en
consigne à la gare. Petit déjeuner avec mon chef, qui s’éclipse pour assister à
la première journée de conférence. Une grande place ensoleillée. Un groupe de
jeunes éthyliques. Un jeune homme, plan de Copenhague dans sa poche de jean,
qui semble aussi perdu que moi. Une fontaine qui reflète les maisons colorées.
Brume. Des joggers
dominicaux. Plein. Choix de directions au hasard.
Soleil. Une japonaise qui
prend des photos en contre-jour. Un car de japonais qui font la même chose.
Brume. Une vendeuse de
fruits qui a du arrêter sa carrière sur les podiums, dégoûtée par les
mesquineries du métier. Seule explication possible. Un canal bordé de bancs.
Sieste.
Soleil. Something is in the
air. Une odeur, une ambiance,
une atmosphère. Des Rottweilers, des pantalons trop larges, des enfants dans
des caisses à l’avant des vélos. Et cette odeur …
Brume. Des touristes un
peu bizarres.
Soleil. Rencontre avec
deux français, professeurs aux lycées français de Prague et de Copenhague.
Explication au sujet de Christiania, communauté indépendante
post-soixantehuitarde, revendiquant ne pas appartenir au Danemark.
Brume. Promenade le long
des canaux fortifiés. Discussion agréable.
Soleil. Brunch avec les
deux professeurs, au pied de la tour de l’Église du Salut.
Brume. Séparation. So long … Un groupe d’allemands me
demande son chemin ! Sérieusement ?
Soleil. Une traversée de
la ville vers le Nord, en quête de la petite sirène. Des vélos par centaines. Remontée le long
de New Havn. Un petit David oxydé, un opéra en suspension sur un canal. Une
walkyrie sur son char, sur une fontaine. La petite sirène, enfin. Fascination. Un
bambin qui tombe dans l’eau en allant se faire prendre en photo. La sirène
regarde vers le Nord. Pas moyen de la prendre en photo de face. Retrouvailles
avec deux collègues du laboratoire.
Brume. Trentième photo
de la petite statue. Lente déambulation en direction de la gare. Un groupe de
hooligans qui hurle ce qui ressemble à des slogans fascistes. Séparation d’avec
mes nouveaux compagnons. Direction l’hôtel.
Soleil. Relève de la
garde toute londonienne. Rue piétonne bordée de maisons basses, lumineuse
et surpeuplée. Parfum d’Europe. Transition en douceur avant le retour à Paris.
Récupération des bagages.
Brume. Retour à l’hôtel.
La réceptionniste m’assure que j’aurais pu laisser mes bagages. Son collègue
s’est trompé. Trop fatigué pour réagir. Vais me coucher. 17h à Copenhague, 11h
dans mon cerveau désorienté.
Sam, jetlagged