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My New Jersey Experience
29 mai 2007

24 Scrubs Lost in the House

fristLa télé américaine n'a pas QUE des talk-shows et des real TV shows a proposé à vous demander qui est de celui qui le fait ou de celui qui le regarde est le plus à plaindre. Quand on a supprimé la pub, elle regorge même de shows tout court, ou séries, qui sont pour un nombre surprenant d'entre elles, complètement addictives. Une série, c'est des exigences scénaristiques particulières et des personnages qui se contruisent au fil des épisodes. Quand ça marche, ça dure dix saisons et on parle dix ans après le dernier épisode. Il faut donc nous voir, frénétiquement attendre que nos téléchargements illégaux se terminent pour nous jeter sur le dernier épisode de la drogue du moment.

Il y a toujours Jack Bauer qui lutte un jour par an contre les terroristes les plus terrifiants de la planète, qui  en passant n'ont toujours pas compris après six saisons qu'ils pourraient augmenter les chances de succès de leurs plans machiavéliques en sévissant ailleurs qu'à Los Angeles. Bauer, c'est Zorro avec un automatique à la ceinture, c'est Batman, avec Chloé O'Brian dans le rôle d'Alfred, c'est le Cid tiraillé entre sa passion biblique et la certitude qu'il est le seul à pouvoir empêcher un génocide, c'est le Comte de Monte-Cristo emprisonné en Chine, c'est John McLane avec une ligne directe dans l'oreille du président des Etats-Unis et pour tout ça, on le suit, fasciné, botter le cul à des méchants très très méchants pour que survive l'Amérique. Quel homme !

Il y a aussi Lost qui à mon sens est une expérience scientifique à grande échelle visant à déterminer jusqu'où on peut mener l'intérêt du téléspectateur par le bout du nez et le prendre pour un concombre décérébré. Un jour, un mec va sortir un bouquin là-dessus dévoilant les résultats de cette gigantesque étude. Trop à l'étroit avec dix personnages ? Comment amener plus de gens sur une île déserte référencée sur aucune mappemonde ? Pas de problème, je vous présente la boîte magique, qui fait apparaître n'importe quoi pourvu que ça permette de faire un nouvel épisode abracadabrant ! En tout cas, depuis cette série, le monde de la science est sûr que n'importe qui peut s'improviser scénariste, y compris un cochon d'inde prématuré sous perfusion de méthadone.

Dans un autre style d'humour, que je qualifierais d'intentionnel, j'ai découvert ici deux autres séries, deux séries médicales qui m'ont accroché et dont je n'avais pas connaissance en France. Scrubs, les débuts d'un jeune médecin rêveur et décalé tout juste sorti de sa Med school, et lâché en patûre à un hôpital urbain et à son personnel. A mon sens plus drôle et recherché que Friends, même si l'humour plus décalé est souvent moins accessible. J'en ai avalé six saisons d'une traite, peut-être même deux fois.                                     

Et plus récemment, j'ai découvert House. Gregory House, diagnosticien génial, mais personnage aigri, blessé, fier, froid, calculateur, arrogant, solitaire, boiteux, drogué aux calmants et en tout point détestable, lutte avec son équipe de spécialistes (ah, Alison Cameron …) contre ce qu'il peut arriver de pire et de plus improbable au corps humain. Il est l'oncle effrayant, le prof haï, le médecin cauchemardesque, le boss craint, l'analyste pince sans rire des plus courantes comédies humaines. Inhumain et de mauvais goût, il est surtout un incroyable logicien, croisé de la médicine moderne contre les maladies les plus fourbes et vicieuses. Il est l'enfoiré qu'on ne peut ni licencier ni détester, parce qu'il est ultra-brillant, qu'il a raison même quand il se trompe, et qui se sert de ses résultats comme circonstances atténuantes.

Il ne faut pas compter sur lui pour y aller par quatre chemins pour vous annoncer que vous allez mourir dans des souffrances horribles et que la médecine ne peut rien, mais alors rien pour vous. En général, ça se résume à : "You're dying". Ce qu'il y a de rassurant, c'est que si la médecine peut quelque chose pour vous, alors House bravera l'éthique, bon sens et protocoles à grands coups de differential diagnosis pour identifier la cause improbable de votre mal et y trouver un remède, et que plus souvent que le contraire, il y parviendra. Et quand les méandres tortueux de son cerveau auront finalement accouché d'une explication sinueuse, inédite et satisfaisante, il marquera la fin de son diagnostic de cette phrase récurrente : it's perfect ! Explains everything !

Et puis j'allais oublié, l'action est sensée se dérouler au Princeton-Plainsboro Teaching Hospital. That's right, à domicile ! Et même si l'hôpital en question n'existe pas, il y a quand même de belles images du campus de Princeton et du Carnegie Lake au générique. Tout ça pour dire que je suis fan, que j'ai avalé les deux premières saisons en dix jours, et que la troisième arrive. Princeton peut dormir tranquille, House veille.

A venir : comment j'ai trouvé un avenir.

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Commentaires
M
Salut Sam,<br /> Nous aussi on a "House" appelé "Dr House" en France, c'est bien sympa mais ils en sont qu'aux premiers épisodes!<br /> Sinon je suis "de retour" sur NY pour un mois et à la base en vacances puisqu'une autre jeune fille au pair s'occupe désormais des enfants.<br /> Au plaisir de lire prochainement comment tu as trouvé un avenir!
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