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My New Jersey Experience
5 avril 2006

Paris-New York : départ de Velars, arrivée à Princeton

Un voyage de 24 heures …
Et le long voyage, longuement anticipé arriva enfin. Voilà, je l'ai fait, j'ai traversé cet océan. Pas héroïquement à la nage, mais plutôt laborieusement, en fait.
Parti de Velars sur Ouche à 5h50 du matin, heure française, 2 heures de train pour aller à Roissy, Arrivé trois heures avant le départ prévu de l'avion, changement de vol pour cause de perturbations à Francfort, pris un vol deux heures plus tôt que prévu, un peu d'inquiétude pour mes bagages probablement enregistrés sur un autre vol, puis attente à Francfort dans une salle pleine de juifs habillés comme Rabbi Jacob, un vol presque à l'heure, puis un vol de huit heures pour débarquer enfin sur le sol américain, aéroport John F. Kennedy, New York
. Trente minutes d'attente à la douane, puis la joie de voir que mes bagages, même enduits d'une matière indéfinissable et littéralement déchirés par le personnel d'un des trois aéroports visités, m'avaient suivi. De là, tentative de se faire transférer vers l'aéroport de Newark (ouest de New York), par une navette réservée sur Internet. Incompréhension entre la fille de la confirmation par téléphone qui me dit d'attendre dans l'aéroport, et le personnel de l'aéroport qui me dit d'attendre dehors. Résultat je rate la navette de 17 heures (heure locale, il est déjà minuit du matin en France). La suivante est 90 minutes plus tard … Entre temps, j'ai confirmé que je serai à l'heure à la personne qui doit venir me chercher à Newark, et qui n'a pas de portable … Arrivé à Newark à la nuit avec 65 minutes de retard. Et Newark est un aéroport international, avec trois terminaux qui ont chacun trente portes, où il n'est pas évident de trouver quelqu'un qu'on n'a jamais vu. Résultat, je prends un train, qui a la porte la plus lourde du monde, et qui m'amène à Princeton Junction, qui est aussi loin de Princeton que la gare TGV d'Avignon d'Avignon. De là, un bus, jusqu'à Princeton University et de là, un taxi qui m'emmène à l'hôtel où j'ai ma réservation, en repassant par Princeton Junction (sic) … C'est là que j'échoue finalement et que la blonde Tanya, réceptionniste, m'annonce que la personne qui devait me récupérer est passée trois heures avant, se demandant où je pouvais bien être. Il est alors 4h30 du matin, heure française, et j'ai l'impression d'avoir traversé la moitié du monde, ce qui n'est pas loin d'être vrai. J'ai les mains pleines d'ampoules, à force de traîner mes 42 kilos de bagages … Bien mérité de dormir dans cette chambre d'hôtel que je découvre avec enthousiasme : un lit gigantesque, une vraie salle de bain,  une grosse télé, une connexion Wi-Fi, etc. Siemens ne fait pas les choses à moitié.
Et voilà comment je me suis retrouvé, les mains douloureuses et les yeux gonfl
és, prêt à me lancer dans mon stage, mais aussi et surtout dans la découverte culturelle de ce pays, ou pour être plus réaliste, de cette partie de ce pays (de cet état ?). J'anticipe déjà le sac à dos, la carte qui se retourne dans le vent, la transpiration à cause du sac, l'appareil photo à portée de main, les restaurants, les sandwichs dans les parcs, les files d'attentes aux curiosités, le guide dans la poche kangourou, le nez imprudemment en l'air, les photos ratées, les lunettes de soleil et le bermuda. Toutes ces choses qui font d'un touriste un touriste, en somme.

D'autres nouvelles bientot, tous les commentaires sont bienvenus.
Prenez soin de vous.
Sam.

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Commentaires
A
Merci de ces nouvelles, et même avec les accents! C'est rare en provenance d'Amérique, mais c'est beaucoup plus confortable à lire comme ça.<br /> Voici une petit aspect de ma tournée fin 2005 sur le territoir US. Je je souhaite de faire mieux.<br /> <br /> Alain<br /> <br /> <br /> <br /> AU RESTO, APRES UNE SEMAINE D’EXPERIENCE SUR LE SOL AMERICAIN<br /> A 3 heures de l'après-midi, le ventre vide de la veille au soir, content de trouver un resto qui a l'air d'avoir de la vraie vaisselle, d'offrir à la vue les plats de la carte et d'être abordable, je m'y engouffre avec élan. Convaincu d'avoir déjà tout compris sur les relations entre le type de vaisselle et le type de service, je m'assois et j'attends. Au bout d'un quart d'heure, les deux serveuses, ou plutôt vendeuses sont toujours derrière le comptoir à papoter entre elles, ou à se donner une contenance en faisant des gestes sensés être utiles. Du reste comment serait-elles venues me proposer le menu ? Un, il n'y a pas de menu, deux, de leur enclave délimitée par la banque elles ne peuvent pas accéder aisément à la zone client. C'est clair, je n'ai encore rien compris. ça m'arrivera encore d'autres fois dans ma vie. Je suis seul dans la salle, impossible de singer les autres clients. Je me lève et vais choisir qqc au comptoir. Une des vendeuses est enchantée de prendre la commande, et de me demander si c'est pour emporter ou consommer sur place. Sur place, je réponds avec assurance. Enfin me voilà dans le droit chemin, je retourne m'asseoir. Discussion embarrassée à voix basse entre les deux vendeuses. Finalement, l'une d'elles rampe sous la banque avec un bol de soupe qui apparaît par surprise en supplément du plat commandé. Un moment après, le plat principal sort des cuisines, c'est à dire du micro-onde, et arrive sur la banque près de la caisse enregistreuse, puis plus rien ne se passe. Comme je tourne mon regard vers la vendeuse à la caisse, sa réponse consiste en un petit geste digne d'un jeune de 25 ans, ultra timide qui après des mois de méditation entame avec courage et honte son premier cours de danse dans l'espoir de se faire enfin des relations. Mon sens aigu de l'interprétation, me fait dire que le plat est prêt, et qu'il serait de bon ton que j'aille le prendre. J'y vais, et en me brûlant les mains je retourne tout naturellement à ma table. La vendeuse passe par un grand choix de couleurs; pourtant je ne lui ai rien dit d'offensant. Juste "merci". Qu'est-ce qu'elle celle là ? Est-elle malade, veut-elle me draguer, ou me faire ch....? A la fin du compte, il s'avère, que non seulement le service n'est pas prévu, mais chaque plat se paye au moment où on le prend! Il me restait néanmoins un point de grande fierté, de la rue, avant d'entrer, j’avais compris que ce n'était pas une pharmacie.<br /> <br /> Alain
B
Bravo. Pour l'instant, tu n'as pas perdu ton français.<br /> Si tu nel'as pas fait, et si ça ne te paraît insensé, je donnerai ton adresse blog aux Lacroix.<br /> Tu as dû démarrer dans ton job.<br /> Bonne chance.<br /> Merci de ces nouvelles.<br /> Ton père.
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